Démasquez la ville médiévale de Billom au cœur de la Toscane d’Auvergne

D’étroites rues pavées bordées de maisons à pans de bois et de petites boutiques, des portails sculptés, des fenêtres à meneaux qui ça et là accrochent le regard ; aujourd’hui, les murs de la vieille ville racontent le passé médiéval de Billom.

Au Moyen Âge, de nombreux marchands et artisans, tels que les corporations des bouchers, des tisserands, des sabotiers, des forgerons, des teinturiers et des tanneurs, s’installent le long de l’Angaud.

Au XIXe siècle encore, Billom est surnommée « la ville des marchés » car ici, tout se vend et tout s’achète : beurre, œufs et fromages, bestiaux de tous poils, volailles de toutes plumes, mais aussi bois, sabots, bacholles, pots en faïence, chanvre, fils de laine, etc.
Pour le blé, le marché se tenait sous la halle, construite assez tardivement pour une ville commerçante, entre 1793 et 1795, puis détruite vers 1970. La place qui porte son nom conserve la mémoire de cette halle.
C’est en raison d’importantes voies de communication desservant Billom que ces échanges commerciaux ont été si développés. 

3 parcours pour découvrir les trois facettes de Billom

Billom, chargée d’histoire, se dévoile à travers trois parcours thématiques, chacun offrant un aperçu unique de son riche passé. 

Billom Médiévale

  • La porte des Boucheries ou Porte de la Prévôté
  • La rue des Boucheries
  • La maison du Boucher (avant le n°5)
  • La maison dite du “Doyen” (au n°20)
  • La maison dite du Bailli (au n°19)
  • Le tribunal de commerce (inscription Palais de Justice)
  • La place des écoles 
  • La collégiale Saint-Cerneuf
  • La maison de l’Echevin  (au n°6 rue Pertuybout)
  • La rue de l’Etezon

Billom marchande

  • Le pont Notre-Dame ou pont du marché
  • Le Creux du marché ou marché aux grains
  • La rue du Colonel Mioche
  • La rue du marché au chanvre et la place du marché au chanvre
  • La place louis Grimard ou la Place du Vieux Marché au chanvre
  • La place des Nonnes
  • La place de la Halle

Billom la savante

  • La maison du Chapitre 1 (repérer la plaque)
  • La porte de l’Evêché (rue de l’Evêché)
  • La fontaine de l’Eperon (au croisement, sur la droite)
  • L’allée des Marronniers (à gauche)
  • Le collège des Jésuites

Zoom sur les maisons à pans de bois de la ville médiévale de Billom en Auvergne 

Les maisons à pans de bois du centre ancien de Billom, remontant au XVe et au début du XVIe siècle, sont pour la plupart classées ou inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Leur structure repose sur une charpente de bois dans laquelle un hourdis, composé de terre, de chaux, et de petits éléments de bois, vient remplir les vides entre les montants pour former les murs.
Les poteaux verticaux de ces constructions s’ancrent solidement sur les sablières, des poutres horizontales qui reposent sur les fondations ou le mur de soubassement.
Les écharpes, pièces de bois inclinées ou disposées en croix de Saint-André, sont intégrées à cette ossature verticale. Leur rôle est de contreventer l’édifice, c’est-à-dire de lui apporter une résistance supplémentaire contre les forces latérales comme le vent, en répartissant les charges et en stabilisant la structure.
Les éléments en bois sont disposés de manière à créer des motifs géométriques variés sur les façades. Ces maisons, fréquemment utilisées pour des activités commerciales, présentent souvent des boutiques au rez-de-chaussée, avec des entrées sur la rue marquées par des arcades.
Un autre trait caractéristique de ces bâtiments est la présence d’encorbellements : les étages supérieurs avancent légèrement au-dessus de ceux du bas, créant ainsi un effet de saillie. Cette technique permettait d’agrandir l’espace de vie à l’étage tout en conservant une emprise au sol limitée.

L’ail rose : le trésor de Billom 

L’ail rose de Billom est un produit agricole emblématique de l’Auvergne, dont les origines remontent à des siècles. Le développement de la culture de l’ail rose à Billom a connu un essor formidable vers 1850, transformant la région en un centre majeur de production, transformation et conditionnement de l’ail. Le remplacement de la culture du chanvre par celle de l’ail rose a permis à Billom de devenir la capitale de l’ail rose, un titre que la ville conserve fièrement aujourd’hui. Cette évolution s’est accompagnée d’un développement économique considérable pour la région, grâce notamment à la création d’emplois liés à cette culture.

Aujourd’hui, bien que la production d’ail rose de Billom ait diminué depuis les années 1960, les quatre négociants sont toujours installés sur le territoire. On compte une trentaine de producteurs répartis sur 113 communes qui produisent plus de 200 tonnes d’ail par an. La moitié de la production est vendue en direct tandis que les négociants se chargent d’écouler le reste.

La ville  médiévale de Billom et ses environs continuent de célébrer cet héritage à travers divers événements et initiatives. La Confrérie des Grands Goussiers, par exemple, œuvre pour la promotion de l’ail rose de Billom, notamment en organisant une foire annuelle en août. 

Le saviez-vous? 

La culture de l’ail rose de Billom, un procédé ancestral et délicat, se déroule en plusieurs étapes clés, allant de la plantation à la récolte, avant de se transformer en de délicieux produits du terroir.

Plantation et croissance
Au cœur de l’Auvergne, dès la mi-janvier, les agriculteurs préparent minutieusement le sol pour accueillir les gousses d’ail. Ces dernières germent en trois semaines environ.

La récolte
Vers mi-juillet, l’ail est prêt à être récolté. Après l’arrachage, l’ail est laissé au sol pendant un ou deux jours pour permettre à la terre de se détacher naturellement des bulbes. Il est ensuite protégé du soleil pour éviter toute altération de qualité. 

Séchage et conservation
Traditionnellement, l’ail est séché en bottes suspendues, une méthode qui permet une ventilation naturelle optimale. Une fois séché, l’ail de Billom peut être conservé pendant un an, conservant ainsi sa fraîcheur et ses saveurs uniques.

Les escapades nature en Auvergne autour de la ville médiévale de Billom 

Les environs de Billom sont un véritable terrain de jeu pour les amateurs de plein air. 

Située à l’ouest du Parc Naturel Régional Livradois-Forez, elle offre un point de départ parfait pour les amateurs de randonnée.

Pourquoi ne pas vous laisser tenter le temps d’un week-end par  la boucle « Les Forteresses de la Toscane auvergnate ». Cette aventure débute à Saint-Jean-des-Ollières, s’étendant sur 14,5 km jusqu’à Egliseneuve-près-Billom. La seconde étape du parcours, longue de 20 km, ramène les randonneurs à leur point de départ à Saint-Jean-des-Ollières, offrant ainsi une expérience complète et immersive de la région.

Pour ceux qui recherchent des informations détaillées sur les sentiers, le topoguide « Balades en pays de Billom, Saint-Dier ». C’est l’un des 12 topoguides édités par REL5 (Randonnée en Livradois-Forez) disponibles à la vente dans tous les Bureaux d’Information Touristique (BIT) de la Maison du Tourisme Livradois-Forez.

Rejoignez la rivière Allier à quelques kilomètres de Billom

La rivière Allier est considérée comme une des dernières rivières sauvages d’Europe. Une rivière sauvage est un cours d’eau qui coule librement, peu ou pas modifié par l’intervention humaine, conservant ainsi un écosystème naturel et diversifié. Elle offre une variété de paysages naturels comme des forêts alluviales, des prairies et des bancs de sable. La diversité de ses milieux attire de nombreux amateurs de la nature.

Pour les amateurs d’aventures nautiques, laissez-vous tenter par une descente de l’Allier en canoë. Rendez-vous à Joze ou à Dallet pour une escapade en famille ou entre amis.

Découvrez le Livradois-Forez à vélo. La Via Allier, une section de la véloroute V70, est une voie cyclable qui offre une expérience unique le long de la rivière Allier. Elle s’étend de Nevers, près de la confluence avec la Loire, jusqu’à Langogne, non loin de la source de la rivière. À terme, cet itinéraire se prolongera jusqu’à la Méditerranée.

Ce parcours de 455 km se décompose en 18 étapes, chacune mesurant en moyenne 25 km. Cela permet une flexibilité dans l’organisation du voyage, les cyclistes pouvant adapter la distance parcourue chaque jour en fonction de leur niveau. Pour un cycliste débutant, le trajet complet prend entre 8 à 14 jours, parcourant de 30 à 60 km par jour. 

Ce parcours cyclable offre une plongée dans des paysages diversifiés, allant des plaines fertiles de la Limagne aux terrains volcaniques du Puy-de-Dôme. En chemin, les cyclistes pourront observer les reflets de l’arkose dans les Gorges de l’Allier et visiter des villages pittoresques et des sites historiques.