L’ULM : « On dirait une mobylette dans le ciel ! »
Cette semaine, je termine mes aventures avec l’ULM à l’aérodrome d’Ambert avec Jean-Michel Serre.
« Vous avez déjà pris l’avion ? Eh bien ça n’a rien à voir ». C’est sur ces bonnes paroles que je rencontre Jean-Michel Serre, champion de France d’ULM pendulaire monoplace. Au départ de l’aérodrome d’Ambert, c’est avec lui que je vais m’envoler pour une demi-heure. Jusqu’ici je n’ai jamais pratiqué d’activité en vol, mais j’en ai toujours rêvé…
Un vol à 1.900 mètres d’altitude

Le vol de 30 minutes est un bon compromis pour découvrir de nombreux points de vue
Finalement je me sens un peu moins comme un oiseau lorsque Jean-Michel m’explique les dangers potentiels. Après avoir énuméré les mesures de sécurité, le pilote me montre comment on s’installe dans un ULM. Un engin à moteur avec une hélice et une voile qui permet quand même de voler en toute sérénité. Au final, ça n’a rien à voir avec le deltaplane ou le parapente.
Je mets mon casque qui nous permet de communiquer durant le vol.

En plus du moteur, de l’hélice et de la voile, l’ULM est doté d’un parachute de secours
« On dirait une mobylette dans le ciel, décrit Jean-Michel, mais le moteur fait beaucoup plus de bruit. » Effectivement, il n’avait pas tort. Une fois installé, le pilote profite de la piste pour faire les dernières petites vérifications. Et c’est parti pour le décollage !

Les poches de pantalon doivent être vides pour éviter tout projectile dans l’hélice
Après quelques mètres parcourus, la voile se tend vers l’arrière et peu à peu l’engin s’éloigne du sol. Mon cœur bat de plus en plus fort et j’agrippe mes mains sur les épaules de Jean-Michel. La sensation est terrifiante puisque ce n’est absolument pas naturel de se retrouver dans le ciel. Une bonne montée d’adrénaline qui ne m’empêche pas de tourner la tête dans tous les sens.
Un paysage à couper le souffle
La vue est à couper le souffle. Tout paraît si petit, à tel point que je confonds des vaches avec des moutons. Bien sûr, je rigole bêtement quand Jean-Michel me reprend.

Quand la météo offre un temps clair et dégagé, on peut apercevoir la ville de Roanne
Lorsqu’on dépasse la ville d’Ambert, on atteint le rocher de la Volpie et on commence à prendre de plus en plus de hauteur. C’est là que ça devient réellement intéressant. Alors qu’il fait 42 degrés au sol, le vent froid vient rafraîchir mes jambes et on prend de plus en plus d’altitude, jusqu’à atteindre les 1.900 mètres. Et là, bien sûr, vous vous dîtes : « Ah oui, quand même ! »

Après avoir dépassé Ambert et être arrivé au-dessus du rocher de la Volpie l’ULM atteint les 1.900 mètres
C’est vrai que ce n’est pas rien, mais mieux vaut ne pas penser à la hauteur sur le moment. On est quelque fois secoué par les turbulences, qui sont finalement, moins violentes que ce que j’imaginais. Ensuite, en passant par le Mont Chouvé et la Croix du Fossat, je découvre chaque recoin du Puy-de-Dôme. À la fin du vol, Jean-Michel coupe le moteur. À cet instant précis, on oublie complètement la machine, le seul bruit audible est celui du vent. Les conditions de vol sont dictées par la météo et il faut être un vrai expert pour savoir voler correctement. Malheureusement, le moment est venu pour nous d’atterrir. Un conseil : n’oubliez de mâcher pendant l’atterrissage et vos oreilles vous remercieront.
Lucile Brière pour La Gazette de Thiers et d’Ambert
