Plongez dans le passé gallo-romain
À Lezoux, la poterie est créée chaque jour par les mains de l’homme. Et ce, depuis le 1er siècle. Des centaines de potiers travaillaient ainsi la terre argileuse. Ils fabriquaient de nombreuses sortes de vaisselles et des éléments de construction. Les ateliers antiques de Lezoux, constituaient alors le centre de production céramique le plus important de l‘empire romain.

Aujourd’hui, des artisans sont présents à Lezoux et alentour. Ils réalisent et vendent dans leurs ateliers leurs propres créations. Fabienne Gateau, conservatrice et directrice du musée départemental de la Céramique, indique que « le site archéologique de Lezoux est très particulier. Du premier au cinquième siècle, des centaines de potiers étaient organisés pour fabriquer des milliers de vases sigillés. La diffusion de ces derniers a été massive : on retrouve des fragments jusqu’en Asie, au Vietnam. La technique de la sigillée est toujours présente à Lezoux. »
Cette technique est notamment utilisée par Arnau Trullén, archéologue de formation. Il est potier à Lezoux depuis 3 ans dans son atelier Ars Fictilis. Ce qu’il aime par-dessus tout ? « Le travail de la terre, un vrai plaisir. »
Dans son atelier agréablement chauffé par un poêle à bois, il explique « pouvoir créer quelque chose avec rien et il n’y a pas beaucoup de métiers où on peut faire ainsi ». Il travaille la sigillée. En quelques mots, c’est une vaisselle de table gallo-romaine qui a la caractéristique d’avoir une couleur rouge orangé, avec des reliefs qui peuvent représenter des personnages, des animaux, de la végétation. « Je reproduis des modèles antiques. Il y a toujours ma trace personnelle, même si on se rapproche beaucoup de l’original. Il y a des pièces que j’aime beaucoup, comme cette production à la décoration végétale très organisée, avec des fleurs, des guirlandes. »
Poterie et céramique
Dans une ancienne fabrique de faïence, le musée départemental de la Céramique présente 1300 m2 de parcours muséographique et ludique. La poterie se laisse toucher. Un parcours tactile et ludique a été imaginé dans le musée. Également, une œuvre immersive est à voir, à toucher et à sentir : « Le secret du monde », une création de Nathalie Talec.